Faux débutant en japonais ou la période du doute !

Faux débutant en japonais ou la période du doute est illustré par le temple Higashi Hongan-ji 東本願寺 à 京都.
Le temple Higashi Hongan-ji à Kyoto (東本願寺 à 京都)
JN représentant le logo de Japonais Naturel

Faux débutant en japonais ou la période du doute !

L’apprentissage du japonais ne suit pas une trajectoire régulière.
Quand tu débutes, tout est nouveau et tu avances à très grande vitesse.
Mais malheureusement, une fois les bases acquises, tu entres dans le monde du faux débutant en japonais…

C’est une période de doutes pleine de frustration, de remise en question et de fluctuation de la motivation.

  • T’as l’impression que tu ne sais plus rien
  • Que ce que tu savais ne te sers à rien
  • On comprend ce que tu dis mais toi, tu ne comprends pas ce que les autres disent
  • Tu ne progresses plus
  • Tu te demandes franchement si le japonais c’est bien pour toi.

Bref, une période pas franchement facile à vivre

Alors arriveras-tu, toi, à en sortir vivant en triomphant de l’adversité ?

C’est probable si tu lis cet article qui va tenter de t’expliquer ce qui se passe et comment faire pour écourter le plus possible cette période désagréable et atteindre le niveau Moyen sain(e) et sau(f)(ve).

Tout le monde y passe…

Toutes les personnes qui ont un niveau Moyen ou Avancé de japonais sont passées par là et celles qui te disent qu’elles n’ont pas connu ça s’en sont seulement sorties mieux que les autres en l’abordant différemment*.

Demande-leur combien de temps elles ont mis pour passer du niveau débutant au niveau moyen et tu verras que ça n’a pas été si facile que ça.

En fait, personne n’est vraiment préparé à cette période et souvent, quand ça te tombe dessus, tu ne sais pas trop quoi faire.

Pire encore, plus tu étais motivé(e) au début et plus le choc est grand !

C’est probablement la période pendant laquelle il y a le plus d’abandons.

Et c’est normal parce que quand on investit son temps et son argent dans quelque chose et que ça se transforme en expérience désagréable, personne n’a envie de continuer.

Mais si au lieu d’abandonner, tu comprenais ce qui t’arrive et pourquoi ça t’arrive, tu verrais plutôt ça comme une simple étape à franchir et non comme un échec. (C’est ce que je voulais dire, plus haut, là où j’ai mis une *)

Flashback…

Moi, cette période, je l’ai subie au carré !

Tout a commencé lorsque je suis arrivé à Tokyo dans mon école de japonais…
(T’as vu comment je te rajoute une ambiance, là ?)

On m’a fait passer un « level check » (Ouais, je sais que c’est un test de niveau en français mais au Japon, on appelle ça un レベルチェック et on l’écrit en katakana !) et le résultat est tombé une heure plus tard…

  • J’étais mûr pour aller officiellement suivre un cours de niveau Faux débutant en japonais !

Ah il était fier, Bibi là ! Tout gonflé d’orgueil et tout et tout !

Mais ça a pas duré longtemps parce qu’à la période où je suis arrivé, y avait pas de cours pour les faux débutants dans mon école !

En conséquence de quoi, j’ai été balancé direct dans le cours de niveau Moyen.

Là, je faisais moins le fier !

En plus tout le monde se connaissait déjà parce que le cours avait commencé un mois avant.

Nous interrompons notre programme pour une courte page de rappel (ou pas)

Pour progresser, il faut être exposé à ton niveau actuel +1 !

Concrètement, si tu pars de rien, ton niveau +1, c’est le niveau Débutant. Ensuite ce sera Faux débutant, Moyen (parfois 1 et 2 en fonction des écoles) et Avancé (pareil, parfois 1 et 2 en fonction des écoles).

Si t’as jamais fait de japonais et que tu démarres direct en niveau Faux débutant, ça fait +2.

A l’inverse, si t’as un niveau Faux débutant et qu’on te met avec des débutants complet, ça fait -1.

Pour faire court:

  • -1, tu te fais ch(beeeep !)er grave !
  • 0, tu stagnes !
  • +1, tu progresses correctement !
  • +2, tu pars en live !
  • +3, n’y penses même pas !

Nous reprenons le cours de notre programme…

J’étais donc là, les bras ballants, condamné à commencer à étudier le japonais à un niveau +2 (puisque je sautais le niveau Faux débutant).

Du coup, je faisais guirlande tous les jours ! Du genre, « Ouais j’suis là mais faites pas attention parce que de toute façon j’comprends rien à ce que vous dites et j’comprends pas ce que je dois faire ! ».

Heureusement qu’on me parlait anglais un peu pendant les pauses, sinon je serais resté tous les jours sans ouvrir la bouche…

Cette grosse période de frustration a duré 3 semaines ! A 20 heures de japonais par semaine, ça représente quand même 60 heures de cours.
Je te laisse imaginer combien de mois ça fait si tu n’es pas au Japon et que tu n’as qu’une heure ou deux de japonais par semaine…

Là, t’en auras du temps pour douter !

Mais que s’est-il passé ?

A l’époque, je ne savais pas comment gérer cette situation.
J’étais victime du syndrome de l’herbe qui est toujours plus verte ailleurs et rien ne m’avait préparé à ce genre de situation.

Dans la rue, au Japon, que je comprenne rien, passait encore.
Mais qu’en cours je ne comprenne rien non plus, ça faisait beaucoup !

En fait, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait !

Heureusement, depuis, la sagesse m’a envahi et je suis devenu un puits de sciences et de savoir !

Bah voyons ! Et tu me crois, toi ?!

Mais non, rien de tout ça !

Ce qui m’a apporté des réponses, c’est de repenser, des années après, à ce que j’avais ressenti pendant cette période de frustration.

Quand t’as plus la tête dans le guidon et qu’en plus tu sais un peu comment fonctionne le cerveau, t’y vois un peu plus clair !

Ce qui s’est donc passé à l’époque, c’est que mon cerveau, il pouvait pas faire son boulot correctement parce que le décalage était trop grand entre ce qu’il avait acquis du niveau faux débutant en japonais en France et ce à quoi il était maintenant exposé, un niveau moyen en japonais au Japon.

Concrètement, c’était pas seulement une question de vocabulaire.
Les phrases qu’on utilisent quand on est en niveau Moyen, elles sont plus longues et donc, y a plus de grammaire. Et puis c’est pas les phrases qu’on lit dans les bouquins. Elles sont plus proche de ce qu’on entend dans la rue.

Comment se préparer à cette période ?

Comme je le disais plus haut, on ne peut pas vraiment éviter cette période puisqu’elle fait la jonction entre le niveau Faux débutant et le niveau Moyen en japonais !

Mais je pense qu’il y a un moyen très simple de traverser cette période !

Une fois de plus, c’est en observant les enfants qui commencent à parler que j’ai trouvé cette solution.

A cette période, on va dire quand ils sont débutants complets, ils ne savent prononcer que quelques sons.

Par la suite, la curiosité et l’expérimentation aidant, ils utilisent plus de sons et deviennent donc faux débutants. Les adultes s’adaptent alors et font des phrases un peu plus longues pour parler aux enfants et parlent donc de plus de choses, ce qui permet de multiplier les expériences.

Du coup, ça éveille encore plus la curiosité des enfants et les amène, à leur tour, à faire des phrases simples en combinant les mots qu’ils connaissent avec ceux qu’ils viennent d’apprendre.

Ça y est, les voilà arrivés au niveau Moyen !

Okay, mais c’est quoi le rapport ?

La seule chose qui a vraiment changé entre le niveau Faux débutant et le niveau Moyen, c’est plus de mots pour faire des phrases et plus d’expériences.

Et ça, tu peux le simuler en… (j’attends ! Personne ?)

… en visionnant des vidéos en japonais, bien sûr !
(Nan ! C’est pas ce que t’as dit, désolé !)

C’est tout simple mais pour que ce soit vraiment efficace, il faut varier les sujets et rester le plus proche possible de la réalité !

Ça te permettra d’être sûr que ce que tu mémorises est utilisable dans la vraie vie tout en maximisant tes chances de rencontrer des types de phrases (pour la grammaire) et de vocabulaire variés.

Tu vois, encore une fois, la solution, c’était pas d’ouvrir un livre de grammaire !

Par contre, quand t’auras atteint un niveau Moyen, là on pourra en rediscuter !

Parce qu’à ce moment-là, tu sauras déjà le nécessaire pour que ça te soit vraiment utile !

Conclusion

quand tu commenceras (et pas avant) à trouver que tu progresses beaucoup moins vite alors que tu consacres toujours autant de temps à ton apprentissage, demande-toi si par hasard, t’aurais pas atteint le niveau Faux débutant…

Et si tu pense que si, tu pourras regarder derrière le chemin parcouru et tu sauras quoi faire !

Direction Youtube (ou mieux si tu as) !

2 réflexions sur “Faux débutant en japonais ou la période du doute !”

    • Merci pour ton commentaire ! ?
      L’humour, c’est la clé qui déverrouille le cerveau ! ?
      Si ça t’as appris quelque chose et que c’était agréable, alors Mission accomplie ! ??

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